
Une récente étude universitaire révèle des problèmes majeurs avec les outils de recherche basés sur l’intelligence artificielle (IA). L’enquête, qui a testé huit moteurs de recherche IA, a mis en lumière leur incapacité à citer correctement les sources d’information, en particulier les contenus journalistiques.
Les chercheurs du Tow Center for Digital Journalism ont constaté que ces chatbots fournissaient des réponses incorrectes à plus de 60% des requêtes, avec des taux d’erreur variant de 37% pour Perplexity à 94% pour Grok 3. Plus inquiétant encore, ces outils affichaient une confiance excessive dans leurs réponses erronées, rarement nuancées par des expressions de doute ou d’incertitude, selon cet article de la Columbia Journalist Review.
Des modèles payants plus problématiques
Contrairement aux attentes, les versions payantes des chatbots, comme Perplexity Pro ou Grok 3, se sont révélées plus enclines à fournir des réponses catégoriquement fausses que leurs homologues gratuits. Cette tendance à l’affirmation sans nuance, même en cas d’erreur, pourrait induire les utilisateurs en erreur en créant une illusion trompeuse de fiabilité et de précision, relèvent les chercheurs de la Columbia University de New York.
L’étude a également mis en évidence que certains outils semblaient contourner le protocole d’exclusion des robots (robots.txt), accédant à des contenus que les éditeurs avaient explicitement choisi de ne pas partager. Ce comportement soulève des questions éthiques importantes sur le respect des choix des éditeurs et la protection de leurs contenus, selon l’étude de la Columbia Journalism School fondée en 1912 par Joseph Pulitzer.
Des liens et des citations à problème
Les chercheurs américains ont observé que les chatbots avaient tendance à citer des versions syndiquées ou copiées d’articles, plutôt que les sources originales. Cette pratique prive les éditeurs originaux de l’attribution et du trafic potentiel qui leur sont dus, même lorsqu’ils ont des accords de licence avec les entreprises d’IA.
Enfin, l’étude souligne que la présence d’accords de licence entre éditeurs et entreprises d’IA ne garantit pas une citation plus précise des contenus. Cette constatation remet en question l’efficacité de ces partenariats pour améliorer la qualité et la fiabilité des résultats de recherche IA, soulignant la nécessité d’améliorations significatives dans ce domaine, estiment les auteurs Klaudia Jaźwińska et Aisvarya Chandrasekar.
XS
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Ho que non, les IA américaines oublient systématiquement de dire que la Chine a envoyé un satellite de 6g et que des testes positifs ont été effectués en février 2024.
Pendant ce temps, les occidentaux font des testes satellitaires avec la 5g tout récemment.
Cherchez l’erreur ?
Cool… mais comment ont fait pour savoir si ces études sont elles aussi fiables? Et pour les sources journalistes, comment déterminer que ce n’est pas eux qui sont dans l’erreur?
Des gens qui croient savoir des choses qui ne le sont pas, cela existe depuis la nuit des temps. Cela n’a rien à voir avec les réseaux sociaux ou les « intelligences artificielles », c’est une problème humain. Bien plus grave c’est ceux qui essayent de faire faire valoir leur position d’autorité pour imposer une vérité qui ne l’est pas. Et pour cela il n’y a pas pire que les politiciens et les journalistes qui dépendent de leur soutien financier (lois et subventions pour les maintenir à flot).
Si vous en êtes encore à croire qu’un masque empêche la transmission d’un virus respiratoire, ou que les prix augmentent tous les ans parce que des méchantes entreprises profitent du peuple, tout est dit…
La Columbia Journalism Review (CJR) et la Columbia Journalism School sont deux institutions majeures liées au journalisme. Fondée en 1912 grâce à Joseph Pulitzer, la Columbia Journalist School est une école prestigieuse qui forme des journalistes professionnels en mettant l’accent sur l’excellence académique, l’éthique et les pratiques professionnelles. Située au cœur de New York, elle propose divers programmes, notamment un Master of Science (MS), un Master of Arts (MA), et des spécialisations, comme le journalisme de données ou le documentaire. L’école est réputée pour ses méthodes rigoureuses qui combinent théorie et pratique. Elle administre également des prix prestigieux, comme les Pulitzer Prizes.
En tout cas plus crédible que des commentaires de personnes anonymes qui se cachent derrière des pseudos!
On en revient donc à la position d’autorité, comme je l’avais dit. On est en 2015, pas en 1912, les personnes ne sont pas les mêmes. La crédibilité vient de la personne, pas de l’institution en elle-même. C’est justement cette mentalité sectaire qui décrédibilise le journalisme d’aujourd’hui, un titre, un métier ne vous fait pas détenir la vérité.
Des Pulitzer, le New York Times et le Washington Post (le top du journalisme non?) en ont reçu pour leur couverture des élections américaines de 2016… la fameuse Russiagate, l’une des plus grandes farces de l’histoire du journalisme. Et ce n’est que le cas le plus récent, ce n’est pas la première fois. Des journalistes qui se donnent des prix entre eux mérite la même considération que des acteurs et des producteurs qui se donnent des prix entre eux. De nos jours : aucune, ce n’est qu’un show de gens qui se donnent des accolades.
Encore heureux que l’on puisse encore rester anonyme sur internet, il y a suffisamment de tarés en ce monde qui se sentent tellement offensé par quelques mots d’un anonyme que détruire leur vie devient leur mission.
L’anonymat est synonyme d’intox, de faiblesse et de manque de courage. Xavier Studer signe ses articles. On ne joue pas dans la même catégorie!
article intéressant, merci pour le partage.
Ca soulève de nombreuses questions, et j’en ai une belle: sur votre image d’illustration généré par IA (grand merci à vous pour mentionner votre source), celle-ci utilise le logo Apple couplé à un pseudo-logo d’Amazon (au milieu à gauche). Vous avez les droits ? Est-ce que c’était fait exprès de votre part pour souligner toute la problématique entre « fair use » et « vol » ?
Perso, je n’y vois aucun souci, ca fait partie de la satire. Par contre votre article critiquent certains fournisseurs d’IA, mais à aucun moment vous ne critiquez Apple ou Amazon, et pourtant votre image de couverture met en avant ces 2 marques. Ca porte à confusion quand même ! D’autant plus qu’Apple et Amazon n’ont pas de chat bot.
Merci pour votre commentaire. Si vous regardez bien, ce ne sont pas tout à fait les logos des marques que vous citez. Cela dit, Apple a beaucoup fait parler d’elle en raison des résultats trompeurs de son IA. Quant à Amazon, il permet de faire tourner de nombreuses IA. Cette illustration générique montre aussi certaines limites de l’IA.
Un journaliste est censé croiser ses sources. Et c’est que nous devrions faire plus souvent.
il y a eu des couacs, des manipulations, des mensonges. Mais en 2025, on peut valider bien des informations. Sur certains sujet, l’OSINT effectue un travail remarquable. Sur d’autres, il est parfois intéressant de se balader dans les journaux de divers pays pour avoir une confirmation d’une information, mais pour avoir aussi un autre point de vue.
J’ai demandé à ChatGPT, Gemini et Grok de me faire une liste de films de science-fiction qui traitaient du voyage dans le temps, avec des liens vers des sites francophones. Les liens étaient tous faux. Donc je suis très sceptique quand certains nous prédisent que l’IA va très bientôt dépasser l’intelligence humaine. Les hallucinations font partie intégrante de ces IA qui se basent les modèles de langage.
Pour l’instant, tout ceci relève de l’évidence. À plusieurs reprises, une « IA » m’a cité un livre sans être capable de m’indiquer l’endroit précis de ladite citation, finissant par s’excuser et reconnaître que l’extrait n’en était pas un.
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En ce qui concerne votre position sur le pseudonymat et l’anonymat, Monsieur Studer, je vous ferai remarquer que l’utilisation de pseudonymes sur Internet demeure la norme, et qu’elle fait partie intégrante d’une bonne hygiène numérique.
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Vous savez bien qu’il vaut toujours mieux répondre aux propos plutôt que d’user d’arguments ad personam.
Vous avez donné vos synonymes de l’anonymat ; je vous rétorque que l’anonymat peut aussi être synonyme de liberté et de diversité d’expression, de spontanéité, de sécurité et de réalisme.
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Vous vous considérez être « pionnier et expert en communication numérique » : j’espère que vous avez fortement recommandé à votre entourage, notamment à vos enfants, de ne pas publier à tort et à travers leurs nom et prénom sur Internet lorsqu’ils participent à des échanges, notamment publics, et ce quel que puisse être le sujet, anodin ou sensible.
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Personne n’a intérêt à commenter un article, et à le faire savoir et à Google et aux escrocs. C’est la meilleure façon de se faire pister, et aussi la meilleure façon d’être la cible d’hameçonnage.
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Et si vraiment vous connaissez Internet, vous devez aussi pertinemment savoir que les escrocs, les pseudoscientifiques de tout calibre, et tous ceux qui profèrent des contrevérités ne cachent souvent pas leur identité !
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Je vous invite à réfléchir à la question, et à soit changer votre position, soit à la défendre comme il se doit.
Vous ne semblez même pas vous rendre compte que vous venez d’insulter un certain nombre de vos lecteurs ayant laissé au moins un commentaire depuis toutes ces années.
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Deux articles sur le sujet :
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https://en.wikipedia.org/wiki/Nymwars#Criticism
https://www.eff.org/deeplinks/2011/07/case-pseudonyms
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Citation du second article :
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« While one added value of requiring real names might be increased “civility” of the conversation, it is most certainly to the detriment of diversity. »
Et l’argument ad personam, ce n’est pas ce qu’il y a de plus civil.
Bonsoir,
Vous m’avez mal compris.
Cet internaute indique « Cool… mais comment ont fait pour savoir si ces études sont elles aussi fiables? »
A choisir entre une étude d’une prestigieuse école de journalisme et un anonyme à la pensée floue, j’ai vite fait mon choix!
Cela ne remet pas en cause l’utilisation des pseudos dans 99% des cas. Mais là c’est un peu fort de café, comme on dit.
Meilleurs messages.
La vérité est ailleurs selon la série x-files 🙂 ou vue d’une autre manière, le mensonge est ailleurs :-))
Yin et Yang sont toujours indissociable en chacun de nous.
Le pire criminel avait surement du bon en lui, il a juste été détruit pendant sa période de vie par autre humain ou autre évenèment grave.
Le meilleur journaliste à surement du mal en lui qui se cache…. mais la, il n’y aura pas de preuve ou fortement minimisés car eux savent manipuler les informations et les médias et se faire manipuler pour certains, donc pas tous mains ceux qui ne rentre pas dans le moule, risque leur vie… malheureusement, les autres ne sont que des marionettes partielles selon les interêt en jeux.
Alors, je soutient l’avis de « Nostra Pactus » l’habit ne fait pas le moine ou le savoir le fait pas le journaliste en herbe dans notre cas présent.
L’anonymat sur internet étant une faiblaisse et un manque de courage, alors que dire de l’attaque ad personam: une bassesse morale sur le web comme dans la va vie réelle. Et après vous ne comprennez pas pourquoi certains d’entre nous préfèrent masquer leur identité…. Merci d’en avoir fait la démonstration pour moi.
Mais bon… Avec le journalisme c’est comme ça, ils sont sur un piédestal. Vous pouvez critiquer un banquier, un patron, etc., mais ne touchez pas aux journalistes parce qu’il parait qu’ils ont un code déontologique. Et puisqu’ils ont ce code, ils ont une aura qui les enveloppe et les purge de tout mensonge et/ou manipulation. Ce sont des problèmes qu’on ne trouve que sur les réseaux sociaux et les IA…. J’ai 5 ans, et je crois encore au père noël.
Signé,
Nostra Pactus