«Génération IA»: gare aux hallucinations!

  • Dernière modification de la publication :03/08/2024
  • Commentaires de la publication :6 commentaires
Illustration: DALL-E.
Illustration: DALL-E.

L’intelligence artificielle (IA) générative, avec ChatGPT comme figure de proue, est en train de révolutionner la manière dont les jeunes recherchent et traitent l’information. On observe une tendance croissante chez la nouvelle génération à délaisser les moteurs de recherche traditionnels comme Google ou Bing au profit de ces outils d’IA.

Cependant, cette évolution soulève des inquiétudes quant à la fiabilité des informations obtenues. L’un des principaux écueils de ces systèmes d’IA est leur propension aux «hallucinations», un phénomène où l’IA génère des réponses fausses ou trompeuses présentées comme des faits avérés. Ce problème, loin d’être anecdotique, touche même les géants du secteur.

Un usage répandu malgré les risques

Malgré ces risques, l’utilisation de l’IA par les jeunes ne faiblit pas. De nombreux adolescents et jeunes adultes déclarent utiliser régulièrement ChatGPT pour diverses tâches, qu’il s’agisse de recherches scolaires ou de loisirs. Cet engouement s’explique en partie par l’enthousiasme des jeunes vis-à-vis de l’IA, qu’ils considèrent souvent comme une révolution technologique majeure.

Néanmoins, cette confiance n’est pas toujours accompagnée d’une compréhension approfondie des limites de ces technologies. Une part non négligeable des jeunes utilisateurs semble penser que l’IA ne fait pas d’erreur, ce qui souligne l’importance de renforcer l’éducation sur les potentielles failles de ces outils. Il est crucial de développer l’esprit critique face à ces technologies, notamment en encourageant la vérification systématique des informations fournies.

Vers une utilisation responsable

Face à ces enjeux, les établissements scolaires et universitaires commencent à réagir. Certaines institutions mettent en place ou prévoient des mesures disciplinaires en cas d’utilisation non déclarée de l’IA générative, tandis que d’autres cherchent à intégrer ces outils de manière encadrée dans le cursus. Parallèlement, on constate chez les jeunes un intérêt croissant pour des formations sur l’utilisation efficace et éthique de ces technologies.

Il est essentiel d’accompagner cette génération dans l’utilisation responsable de l’IA. Cela passe par une meilleure compréhension des mécanismes sous-jacents, une sensibilisation aux risques d’hallucinations, et le développement de compétences en vérification des faits. Nous pourrons ainsi tirer le meilleur parti de ces technologies prometteuses tout en minimisant les risques qui y sont associés.

XS

Cet article a 6 commentaires

  1. Freemoto

    Je ne sais pas si je suis le seul mais j’ai souvent un certain malaise devant les images générées par l’IA, il y a quelque chose de malsain

    1. Sen

      Pareil. Je n’en peux plus de ces images générées par l’IA qui fleurissent un peu partout. Elles sont surchargées de détails, ce qui donnent une impression de trop plein.

  2. Freddo

    @ Bartholdi, vous avez pensé à consulter ?

  3. Bartholdi

    J’évite de les regarder ! Elles ont en commun une forte dominante bleue, (swissair), des dégradés partout, des liserés sombres, une uniformité (regardez les têtes, les coiffures…), bref détestables. Notez que le texte de XS a les mêmes défauts. PB

  4. Sen

    Une fois par mois, je travail depuis le Rolex center de l’EPFL. Je confirme, je vois tous les étudiants utilisé chatGPT, et je ne me fais aucun soucis pour eux, car les étudiants prennent l’habitude de développer un esprit critique.
    Pour ce qui est du développement de compétences en vérification des faits, je trouve que les réseaux sociaux sont beaucoup plus dangereux que l’IA – car vous allez retrouvez plusieurs influvoleurs vous raconter les mêmes salades.

  5. Ludo

    Il y a une belle bulle financière qui est en train de se former avec l’IA. On va certainement revivre la bulle internet du début des années 2000. Il suffit par exemple de regarder la valeur boursière de Nvidia qui est complètement démesurée.
    Comme il y a de l’argent à se faire à la bourse en ce moment grâce à l’IA, c’est pour cette raison que tout le monde en parle et pousse à son utilisation.
    Celui qui a un esprit critique vis-à-vis de l’IA a compris qu’une bulle financière est en train de se créer.
    Perso, je suis développeur. J’utilise l’IA pour les tâches suivantes.
    1) Ecrire de la documentation en anglais. J’écris la documentation et la soumets à Deepl Write AI. Deepl est capable de corriger les erreurs et d’améliorer le texte. Le texte n’est peut-être pas parfait, mais il est de meilleur qualité. Toutefois, j’ai une certification C1 en anglais et je remarque que parfois, Deepl change le sens de mes phrases. Donc, il faut bien relire et une bonne compréhension de l’anglais reste indispensable pour détecter les erreurs.
    2) Parfois, je dois résoudre un bug et je tombe sur du code mal écrit difficile à comprendre. Github Copilot est capable de faire du refactor du code. C’est souvent plus facile à comprendre après un refactoring. Je développe en PHP. Souvent, les développeurs écrivent l’algorithme alors qu’il y a des fonctions PHP qui font le même travail. L’IA est très forte pour utiliser ces fonctions à la place de l’algo écrit à la main.
    Mais, il faut être vigilent, car l’IA fournit souvent du code bugé qui ne fournit pas le résulat voulu. C’est souvent des petites erreurs facile à corriger. En outre, l’IA ne sait pas achitecturer une application ou transformer un besoin business en code.
    Au final, tu ne gagnes pas de temps à utiliser l’IA. Par contre, tu peux améliorer la lisibilité de ton code et le rendre plus facile à maintenir. Donc, cela reste intéressant. C’est surtout une aide quand tu dois travailler sur un langage dont tu n’es pas expert, que tu utilises très peu.
    En outre, ce n’est pas magique. Nos IDE (environnement de développement intégré) nous fournissait déjà des suggestions de code depuis longtemps, même quand j’ai commencé le job il y a 15 ans. L’iA améliore un peu ces suggestions sans être révolutionnaire. Tout ceci en allant pomper le code open-source sur Github, ce qui n’est pas éthique vis-à-vis des droits d’auteurs. Microsoft a utilisé le code des utilisateurs Github pour se faire de l’argent avec leur outil IA sans rien redistribuer aux auteurs….
    Au final, l’IA a des points positifs. Mais, on est très loin d’une IA qui va faire le travail à notre place. Pour les développeurs en Suisse, le danger pour l’emploi s’appelle outsourcing (notamemnt au Portugal, Espagne, République Tchèque), pas IA. Au contraire. l’IA pourrait même créer du job pour nous afin d’implémenter des fonctionnalités IA dans les logiciels existants.

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