Sunrise (UPC) électrifie son parc de véhicule. «Durable»?

  • Dernière modification de la publication :31/07/2024
  • Commentaires de la publication :16 commentaires
Durabilité? Image: DALL-E.
Durabilité? Image: DALL-E.

Sunrise (UPC) vient d’annoncer son intention d’électrifier l’intégralité de sa flotte de véhicules d’entreprise d’ici fin 2024 pour les voitures et 2028 pour les utilitaires. L’opérateur en mains américaines affirme que cette mesure permettra de réduire ses émissions opérationnelles de 14%, s’inscrivant ainsi dans sa stratégie de développement durable baptisée «Sunrise Impacts».

Si cette initiative est évidemment louable, elle soulève néanmoins des questions sur sa durabilité sur le long terme. En effet, la production de véhicules électriques nécessite l’extraction de matériaux critiques dont les ressources sont limitées, sans parler de l’impact environnemental et social de cette extraction et de l’énergie nécessaire à accomplir l’ensemble du processus de production et, un jour, recyclage.

Une approche trop technologique?

L’électrification de la flotte du plus grand câblo-opérateur de Suisse illustre une tendance générale des entreprises à miser sur des solutions technologiques pour réduire leur empreinte carbone. Cependant, cette approche ne remet pas en question notre modèle de consommation et de mobilité, qui reste fondamentalement insoutenable sur le long terme.

La véritable durabilité ne passerait-elle pas plutôt par une réduction globale des déplacements et une remise en question de nos besoins en mobilité? Sunrise (UPC) aurait pu développer encore des mesures plus ambitieuses comme la réduction de sa flotte, la promotion du télétravail ou l’encouragement des modes de transport doux.

Vers une sobriété nécessaire

Le concept de «développement durable», régulièrement critiqué comme un oxymore, trouve peut-être sa meilleure expression dans la sobriété. Plutôt que de chercher à maintenir nos niveaux actuels de consommation avec des technologies «vertes», l’avenir durable passe par une réduction globale de notre empreinte.

Dans cette optique, Sunrise (UPC) pourrait aller plus loin en adoptant une approche holistique de la mobilité durable. Cela pourrait inclure la mise en place d’un système d’autopartage, la promotion active des transports en commun et du vélo, ou encore des incitations financières pour les employés minimisant leurs déplacements. Bref, un bel essai de communication et de marketing et, dans une certaine mesure, d’écoblanchiment.

XS

Cet article a 16 commentaires

  1. ipodac

    C’est une bonne combine pour compenser l’embauche de collaborateurs qui viennent en voiture de fonction de plus en plus loin du lieu de travail

  2. Tricoline

    Remplacer tout le coaxial par de la fibre optique cela serait une vraie économie.
    Car les amplificateurs de lignes ainsi que les modems câbles DOCSIS ce sont des chaufferettes, un formidable gaspillage d’électricité pour rien.
    La fibre est très sobre.
    Mais bon nous naviguons en plein Green washing, en grattant la peinture la base est …

    1. Sen

      Ce qui est fascinant avec les pro-EV, c’est leur faculté à comparer des torchons avec des serviettes. Dans votre article, on compare donc le stockeur d’énergie (la batterie) avec une source d’énergie (l’essence). Et abracadabra, on ne regarde que les chiffres qui nous arrangent!

  3. Alphonse

    Après les augmentations camouflées sous l’inflation, je vois que Sunrise n’est pas trop impactée par cette inflation imaginaire pour se payer des voitures électriques qui seront pourries dans 15 ans au plus tard.

  4. Gaston

    “Une étude de l’ONG européenne Transport & Environment”… “devrait…”, “devrait…”. Jerry, Jerry. Alors, Gaston a fait une étude qui dit que c’est lui le plus beau. Gaston est donc le plus beau, c’est une étude qui le dit.

    Mais quand allez-vous apprendre… aujourd’hui, les études c’est comme les sondages, il suffit de voir qui les commande pour savoir les conclusions.

  5. CarlosO

    Dans l’article, dès la première phrase, on peut lire “Les voitures électriques sont beaucoup moins gourmandes en matières premières que les voitures thermiques”
    Mais si vous voulez aller plus loin, une voiture électrique est beaucoup plus efficiente qu’une voiture à combustion. Une voiture à combustion a un rendement de 30 %, alors qu’une voiture électrique a un rendement proche de 75 %.
    Bref, après quelques dizaines de milliers de kilomètres, une voiture électrique est amortie en termes d’empreinte carbone, alors qu’une voiture thermique alourdit son empreinte carbone tout au long de sa vie…

  6. CarlosO

    Dans l’article, dès la première phrase, on peut lire “Les voitures électriques sont beaucoup moins gourmandes en matières premières que les voitures thermiques”
    Mais si vous voulez aller plus loin, une voiture électrique est beaucoup plus efficiente qu’une voiture à combustion. Une voiture à combustion a un rendement de 30 %, alors qu’une voiture électrique a un rendement proche de 75 %.
    Bref, après quelques dizaines de milliers de kilomètres, une voiture électrique est amortie en termes d’empreinte carbone, alors qu’une voiture thermique alourdit son empreinte carbone tout au long de sa vie…

  7. Gaston

    Et ce qui est fantastique avec les voitures électriques c’est que tout se matérialise comme par magie, les machines qui tournent au diesel pour extraire les matières, les usines avec leurs produits chimiques pour fabriquer les batteries… Tout ça n’est que délire « antis ».
    Maintenant c’est le rendement. Alors là je suis choqué, la combustion thermique produit des pertes… thermiques, alors que c’est infime pour l’électrique. Mais le plus impressionant c’est que l’électricité pour les recharger n’a elle aucune « empreinte carbone » (sûrement des panneaux solaires également sans empreinte carbone), et tout aussi fascinant la recharge ne produit pas de perte (plouf c’est magique, ce qui donnerait un rendement à peine meilleur que les dernières générations de moteurs thermiques).

  8. CarlosO

    @Gaston

    Si vous voulez jouer à ce jeu, calculez l’empreinte carbone de l’extraction du pétrole, ajoutez y l’empreinte carbone du transport de ce pétrole, plus l’empreinte carbone de la production d’essence/de diesel dans la raffinerie. Vous verrez qu’au final, vous n’obtiendrez qu’un rendement de quelques pour cent.
    Faites le même calcul pour les véhicules électriques, en supposant que l’électricité utilisée provient de panneaux solaires, d’éoliennes, de barrages ou même de l’énergie nucléaire. Le rendement restera supérieur a 60%
    Pour information, l’électricité produite en Suisse est issue à 61,5% de la force hydraulique, à 28,9% de l’énergie nucléaire, à 1,9% des énergies fossiles et à 7,7% environ de nouvelles énergies renouvelables (mix de production suisse 2021

  9. Toto

    Xavier devrait se mettre à jour et essayer de ne pas colporter les fausses infos des anti-VE.
    Et je ne savais pas qu’il faisait partie des Verts maintenant. Beaucoup de bêtises dans cet article, dommage.

  10. Gaston

    Il ne me semble pas que le jeu devrait être de savoir qui à la plus grande, sinon c’est un jeu sans fin.
    Ce qui devient évident c’est que les « pro-EV » avancent toute une argumentation tirée par les cheveux, conditionnées par une réalité qui n’existe pas (encore, en tout cas), et les points désagréables sont balayés sous le tapis. L’électrique est toujours présenté sous les suppositions les plus optimistes, l’essence de la manière la plus pessimiste qu’il soit. Le moteur thermique c’est mal et jamais une seule amélioration n’a été apportée.
    Pourtant, chaque étape de la fabrication d’une voiture électrique est ironiquement dépendente de l’utilisation de diesel, probablement d’usines au charbon chinoises et des milliards de litres de produits chimiques déversés dans les rivières. Sans parler de l’électricité nécessaire à les recharger, et qu’est-ce je disais ? Et oui les panneaux solaires, les éoliennes, etc. apparaissent par magie, aucun défaut. L’humanité va tourner avec juste les barrages suisses peut-être…
    S’il y a bien 2 arguments que je n’utiliserais pas pour défendre l’électrique c’est « bilan carbone » et « rendement », c’est évident que c’est de la propagande pour les masses.

  11. CarlosO

    @Gaston
    J’en resterai là. Vous appartenez à la catégorie des personnes qui refusent de voir, même lorsqu’on leur présente des arguments pertinents.
    Bonne continuation.

  12. Domlesgaz

    Effectivement, j’hallucine en apprenant dans cet article que la batterie d’environ 500 kg de mon véhicule électrique Volvo n’a donc consommé que 30 kg de matières premières. La multiplication des pains au 21e siècle ?

  13. En 2025/2026 Nous aurons des batteries solides sans Lithium qui vont débuter.
    Les voitures vont peser moins lourd que celles actuelles à performance équivalente et plus sécurisé et performantes car c’est leur seul défaut, le poids.

    En comparant a peu près un modèle thermique et électrique équivalent tel que Audi Q3 U8 et Audi Q4 e-tron,, un éléphant sur la route.il ya près de 600kg de différences, c’est juste inacceptable.

    Renault exploite des batteries semi solide et le poids est déjà inférieur à toute les autres marques à performance équivalente tel que scenic e-tech.

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