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Panne informatique mondiale: repenser la globalité?

Crowdstrike: panne informatique mondiale.
Crowdstrike: panne informatique mondiale.

Provoquée par une mise à jour défectueuse du logiciel de cybersécurité Crowdstrike Falcon, la panne mondiale qui a notamment frappé de nombreux services sur des ordinateurs fonctionnant sous Windows a mis en lumière la fragilité de notre dépendance à l’informatique globale. De nombreux utilisateurs à travers le monde se sont retrouvés dans l’incapacité d’accéder à leurs outils, paralysant de nombreux secteurs d’activité. La panne a notamment impacté différents services de Microsoft.

Cette défaillance majeure soulève de sérieuses questions sur la fiabilité et la résilience des infrastructures globales à l’échelle planétaire et (trop) dépendantes de certaines sociétés universellement actives, capables de mettre à jour massivement et instantanément des systèmes sur toute la planète, comme Crowdstrike, qui a publié ces informations.

Un impact considérable sur l’économie

Les conséquences de cette panne ont été particulièrement lourdes pour les compagnies aériennes, certaines banques, voire quelques médias. Des vols ont été annulés, des transactions financières bloquées et des chaînes de télévision ont été contraintes d’interrompre leurs programmes, illustrant de manière frappante les risques liés à une telle dépendance à certains systèmes informatiques.

Survenue à l’échelle mondiale, cette panne met en évidence les limites d’un modèle global trop dépendant de certaines sociétés parfois presque en situation de monopole. Des entreprises de Sydney à New York se sont retrouvées dans l’impossibilité de fonctionner normalement pendant des périodes qui ont considérablement varié selon les entreprises. Le déploiement rapide de correctifs par CrowdStrike a permis de résoudre progressivement le problème.

Cette panne mondiale révèle donc une vulnérabilité systémique préoccupante. Elle pose potentiellement la question de la pertinence d’une trop grande dépendance à un nombre de prestataires trop limités et surtout leur manière de travailler. Elle met aussi en évidence le besoin urgent de repenser les protocoles et l’architecture des infrastructures numériques pour les rendre plus résilientes.

Une dépendance trop «globale»

Face à ces risques, une approche repensée de l’informatique devrait s’avérer nécessaire. La mise en place de structures plus diversifiées permettrait peut-être de limiter l’impact de futurs dysfonctionnements similaires. Il serait aussi temps de réfléchir à notre dépendance de certaines entreprises globales.

Cette panne mondiale devrait marquer un tournant dans la perception des risques liés à l’informatique telle que pratiquée aujourd’hui. Elle devrait inciter les entreprises, surtout celles assurant des services sensibles, et les différents acteurs qui ont été touchés à repenser leurs stratégies numériques pour trouver un meilleur équilibre entre efficacité et résilience.

XS

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