On a failli attendre! La pomme a enfin annoncé en début de semaine le déploiement cet automne d’Apple intelligence, sa réponse en matière d’IA générative. Bien qu’aidé par OpenAI (ChatGPT), Cupertino a tout de même deux avantages: son approche intégrée et la question du prix…

Commençons par cet aspect. Microsoft, allié à OpenAI, tente actuellement de monnayer chèrement l’intégration de deux ou trois gadgets animés par l’intelligence artificielle (IA) générative dans Microsoft 365. Pour bénéficier de Copilot, il faut accepter de se faire délester de plus de 20 francs par mois et par utilisateur avec un risque d’hallucinations…

Apple intelligence: l’avantage de la gratuité

«Apple Intelligence est gratuit pour les utilisateurs et sera disponible cet automne en version bêta dans iOS 18, iPadOS 18 et macOS Sequoia en anglais (États-Unis). Certaines fonctionnalités, plateformes logicielles et langues supplémentaires seront disponibles dans le courant de l’année prochaine», indique la pomme.

«Apple Intelligence sera disponible sur iPhone 15 Pro et iPhone 15 Pro Max ainsi que sur les iPad et Mac équipés d’une puce M1 (ou modèle ultérieur), avec la langue de Siri et celle de l’appareil réglé sur l’anglais (États‑Unis). Pour plus d’informations, rendez-vous sur apple.com/apple-intelligence», selon le même texte.

Limites et approche intégrée de l’IA

Evidemment, cette disponibilité limitée est une limite non négligeable. En effet, que ce soit Samsung avec ses Galaxy ou Google avec ses Pixel, ces constructeurs doivent tenir compte des exigences matérielles nécessaires à faire fonctionner certaines tâches des IA directement sur l’appareil, pour des questions de confidentialité.

Cela nous amène à un autre point fort d’Apple: sa réputation en matière de confidentialité, un terme qui est revenu régulièrement dans la présentation des différentes déclinaisons de son IA dans ses systèmes conçus pour fonctionner de manière intégrée pour soutenir un vaste écosystème.

Du déjà vu qui arrive tard

Au rayon des critiques, on pourrait dire que résumer des textes ou en proposer des versions remaniées sans parler de l’aide dans la gestion de ses courriels sont des fonctionnalités qui ont déjà, partiellement du moins, été explorées par les concurrents de la pomme avec plus ou moins de bonheur.

La véritable question sera de savoir si Apple va à nouveau réussir un coup de maître comme avec l’iPhone… Arrivé «dernier» sur ce marché, il a presque tout raflé. Arrivé dernier sur le marché de l’IA va-t-il tout rafler en limitant les hallucinations et en proposant une intégration logicielle sans pareille et gratuite, c’est-à-dire comprise dans les prix pratiqués?

Le match s’annonce passionnant!

Xavier Studer