Le groupe Le Monde a annoncé en début de semaine la conception d’une charte sur l’intelligence artificielle (IA) générative qui était en gestation depuis plusieurs mois. Cette initiative vise à encadrer l’utilisation de l’IA dans ses rédactions et à garantir une information de qualité à ses lecteurs.

Toujours en début de semaine, Le Monde a aussi communiqué avoir signé un partenariat avec Open AI, l’éditeur de Chat GPT. Cette société pourra donc s’appuyer sur les contenus du journal pour générer ou vérifier les réponses de Chat GPT. Un service qui sera évidemment payant, selon cet article…

Une volonté de maîtriser l’IA

Revenons à la charte. Ce texte complète la charte d’éthique et de déontologie du Monde. Élaborée en concertation avec les journalistes du groupe, elle définit les principes éthiques et les bonnes pratiques à suivre lors de l’utilisation de l’IA.

Le Monde souhaite visiblement se positionner comme un acteur responsable dans l’utilisation de l’IA dans le journalisme. La charte précise que l’IA doit rester un outil au service des journalistes et ne peut se substituer à leur expertise et à leur analyse critique.

Une utilisation sous contrôle

La charte souligne notamment que l’utilisation d’IA générative doit être explicitement signalé au lecteur. Par ailleurs, pas question d’utiliser des IA générative pour créer des images. Le quotidien estime que le recours à l’IA générative doit permettre «d’améliorer la qualité des contenus d’information».

Le Monde reste toutefois ouvert à ces technologies. Le Monde in English propose chaque jour plusieurs dizaines d’articles de la rédaction traduits en anglais. Le processus, strict, comporte trois étapes: la première «couche» de traduction est effectuée par le logiciel de traduction DeepL, la deuxième par un traducteur professionnel. Enfin, un journaliste anglophone vérifie encore le résultat final, selon cet article.

A méditer alors que d’aucuns veulent tout automatiser sans aucun contrôle…

XS