Le service ChatGPT basé sur l’intelligence artificielle (IA) a aligné une série de signaux négatifs ces derniers jours. Un pape de l’intelligence artificielle comme Le Cun le voit même disparaître. D’autres indicateurs font état de problèmes ou d’une baisse de régime…
Passé l’euphorie des débuts en fanfare, ChatGPT commence à traîner passablement de casseroles. Non seulement cet outil peut se révéler être une terrible machine à fabriquer des fake news, mais se comporte parfois de manière déloyale avec la presse traditionnelle, contournant les paywalls, c’est-à-dire les murs de paiement, soit les services de paiement en ligne.
Accès à internet: retour en arrière
Tout cela est allé tellement loin, qu’une des seules fonctionnalités vraiment intéressantes, à savoir la possibilité de surfer sur la toile avec Bing, a été temporairement désactivée la semaine passée. OpenAI et Microsoft, qui ne peuvent pas se permettre de tels errements, travaillent à une solution.
Evidemment, ce n’est pas ce genre de contre-performance, associée désormais à une réputation parfois un peu sulfureuse, qui va fidéliser les clients de cette intelligence générative. Une telle régression est même une raison bien suffisante pour résilier son abonnement.
Signaux peu encourageants
D’ailleurs, cela se verrait dans les statistiques d’utilisation. Selon différents sites internet, qui relaient des informations de Similarweb, le nombre d’utilisateurs de ChatGPT a reculé de quelque 9,5% au mois de juin par rapport à mai, mettant fin à une période de croissance vigoureuse et ininterrompue.
Comme indiqué ci-dessus, cet outil manque de fiabilité et les solutions ne serraient pas pour demain. «Les modèles actuels, comme ChatGPT, peuvent être une aide à l’écriture, mais en aucun cas une source d’information. Les Large Language Model autorégressifs auront à mon avis une durée de vie très courte», a ainsi estimé Yann Le Cun, ponte de l’IA chez Meta et cité par l’UsineNouvelle.
Xavier Studer