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Télécoms paralysés en Suisse faute d’assez d’électricité?

La Suisse privée de télécoms?
La Suisse privée de télécoms?

Le torchon brûle entre les trois grands opérateurs télécoms et Berne. Dans le cadre d’une procédure de consultation, ils font pression pour être dispensés des coupures d’électricité en cas de pénurie. Notre société de l’information est menacée.

Une séance a été pro-activement organisée la semaine passée par Swisscom, Sunrise (UPC) et Salt, selon divers articles publiés ces derniers jours dans la presse alémanique. Les discussions entre l’OSTRAL, l’organisation pour l’approvisionnement en électricité en cas de crise et les trois opérateurs n’ont pas été très fructueuses selon le Tages-Anzeiger.

Des réseaux qui s’effondrent

Selon ces trois concurrents, les coupures d’électricité régionales auraient des conséquences beaucoup plus graves. Ils estiment que les téléphones fixes, les portables ainsi que l’internet et la TV seraient coupés dans tout le pays, compte tenu de l’imbrication des réseaux. Du côté de Blue, le portail internet de Swisscom, on parle même d’émeutes et de pillages en Suisse.

Swisscom, Sunrise (UPC) et Salt affirment que des mesures d’économies de l’ordre de 20% ou 30% seraient impossibles à appliquer. L’exploitation des réseaux numériques et des antennes nécessite 100 pour cent de l’électricité utilisée aujourd’hui. Avec seulement 80% ou 70% d’électricité, les réseaux s’effondreraient, selon eux.

Société de l’information menacée

Visiblement, les concepteurs de ce plan d’économies d’énergie sous-estiment probablement la complexité de notre société numérique où nombre de systèmes sont interconnectés ou directement liés aux réseaux des opérateurs télécoms. On parle aussi bien des systèmes de sécurité, de paiements, voire les ascenseurs.

Alors que d’aucuns estiment qu’il faut couper le streaming, ils oublient que nombre de Suisses n’utilisent que le streaming pour s’informer et ne sont parfois pas équipés en DAB, par exemple, pour suivre les dernières actualités. Pas de doute, notre société numérique de l’information montre ses limites…

Xavier Studer

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