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Intelligence artificielle: entre sophismes et manque de bon sens…

Les terribles limites de l'IA.
Les terribles limites de l’IA.

L’intelligence artificielle (IA) n’est pas intelligente et il faut inlassablement le souligner. Actuellement, même si elle est très utile, elle semble se résumer à un fatras d’algorithmes nécessitant souvent beaucoup d’énergie. Selon certains spécialistes, elle ne génère actuellement que des sophismes et manque de bon sens! Et pourtant, des logiciels destinés aux ressources humaines dopés à l’IA sont en plein développement… Glaçant!

Souvent, les promoteurs de cette «technologie» brandissent les prodiges de GPT-3, autrement dit, un modèle de langage basé sur des algorithmes capables de générer des kilomètres de textes. Certains spécialistes voient ces «chefs-d’œuvre» d’un œil très critique, comme nous l’avons appris à la lecture de cet article de Zdnet.

Sophismes sans conscience…

«La génération de texte est incroyable et très sophistiquée, mais c’est juste du sophisme. C’est comme si on avait déjà développé la faculté de langage de notre intelligence future, mais il manque tout le reste: il n’y a pas de corps, pas de sentiment, pas d’action», estime ainsi Balazs Kegl, un pionnier de l’IA, cité dans l’article qui s’est exprimé lors du sommet cannois WAICF.

Même son de cloche du côté de Yann LeCun, l’un des pontes de l’IA chez Meta (Facebook): «nous devons inventer un nouveau type d’apprentissage qui permettra à la machine d’apprendre comme l’homme ou l’animal. Par conséquent, cela nécessite une sorte de bon sens. Aucune IA aujourd’hui n’a un quelconque niveau de bon sens ou de conscience», selon l’expert cité dans le même texte. Une évidence, mais il est bon de la répéter sans cesse!

A faire froid dans le dos…

Cela dit, il ne faut pas négliger les potentialités ou peut-être le potentiel de nuisance de l’IA. En Suisse, Cryfe développe actuellement un logiciel capable d’analyser les «signaux authentiques» corporels de son interlocuteur lors de diverses situations, notamment lors d’entretiens d’embauches menés par des services de ressources humaines.

Selon ses concepteurs, Cryfe aide à rencontrer l’humain derrière les réponses conditionnées et prendre des décisions éclairées. Il permet de découvrir les émotions de son interlocuteur à travers son langage corporel, et de les mettre en relation avec ce qu’il dit. «Enfin une IA basée sur du machine learning éthique!», est-il indiqué sur le site.

Lorsqu’on connait les limites actuelles des algorithmes (plus ou moins bugués), cela fait froid dans le dos.

Xavier Studer

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