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Une semaine sans écran? Et pourquoi pas sans bibliothèque, cinéma ou musée?

Une pile de smartphones.
Une pile de smartphones.

Les agressions naïves, désordonnées et contre-productives contre notre société numérique de l’information ne peuvent pas me laisser sans voix. Alors que les «semaines sans écran» se multiplient ici et là, il convient de clarifier quelques points essentiels. En effets, certaines confusions pourraient potentiellement nous faire plonger dans un certain obscurantisme…

Il est de bon ton de pester contre les enfants qui passent trop de temps derrière l’écran de leur smartphone, sans parler des tablettes, ordinateurs ou encore pire la TV, qui n’est pas interactive, contrairement aux écrans précités et rime peut-être trop souvent avec une consommation abrutie de contenus de piètre qualité.

Des technologies et des contenus…

Mais attention, la télévision, comme les autres supports numériques de consultation, permettent aussi d’accéder à des reportages d’excellente qualité dans tous les domaines de l’art à la technique en passant par la recherche fondamentale. Pensez à Arte, notamment. Il ne faut donc pas confondre la technologie (écrans) et les contenus (du pire au meilleur) auxquels elle donne accès.

Bien utilisés, nos écrans sont le parachèvement de la révolution lancée par Gutenberg. Ils constituent  l’apogée de l’accès au savoir et à la connaissance. Grâce à eux, on accède aux meilleurs travaux universitaires de spécialistes sur le rayonnement électromagnétique, par exemple… mais aussi aux pires sites de charlatans peu scrupuleux bâtissant sans vergogne leur commerce sur la peur des ondes…

Gare aux nouvelles formes d’ignorance

Ceci dit, d’aucuns me diront: oui, mais les écrans sont addictifs! Encore une fois, ce ne sont pas les écrans, mais peut-être une certaine manière de proposer certains contenus plus ou moins discutables, comme les jeux, par exemple. Cela dit, ces derniers permettent aussi de développer les réflexes, la réflexion, etc. Bien utilisés, ils peuvent présenter d’indéniables qualités…

Ceci nous amène justement au point essentiel. Il faut être capable de trier le bon grain de l’ivraie et privilégier les contenus de qualité, même si cette démarche est hautement subjective! Que sont en effet des contenus de qualité? Quoi qu’il en soit, je le redis encore, vouloir boycotter les écrans est une forme d’illettrisme (numérique ou non) et peut s’apparenter d’une certaine manière à une nouvelle forme d’ignorance, qui en dit long sur le niveau du discours sur le boulevard…

A bon entendeur!

Xavier Studer

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