
Sans surprise, la loi contre la 5G a été jugée illégale à Genève. Tellement évident que certains politiques locaux ont avoué être allé trop loin. Cet exemple illustre parfaitement un combat souvent ridicule, souvent piloté par des groupuscules extrémistes qui mélangent tout!
Du côté du boulevard, par exemple, on a prolongé cette levée d’interdiction avec des bavardages sur l’impact des éoliennes, de barrages ou des panneaux solaires sur le paysage ou sur le patrimoine: une comparaison vide qui montre la faiblesse de l’argumentation des opposants. Le café du commerce dans toute sa splendeur!
Une victoire d’étape?
Il en va de même de certains commentaires publiés sur internet à peine dissimulés sous un vernis de pseudo-objectivité. Tout en insinuation, on évoque une victoire d’étape des opérateurs laissant à penser que le combat pourrait se durcir. Pour quelle raison, en vertu de quelle propagande?
Il est vrai que les réactionnaires et les conspirationnistes opposés à cette technologie ont notamment bénéficié d’une visibilité fantastique sur le boulevard. Parfois, on aimerait qu’on fasse autant d’efforts pour vulgariser le discours scientifique. Mais c’est peut-être moins porteur… «Moins sexy»…
Science ou pseudoscience
Car c’est là le cœur du problème. Alors que quelques scientifiques alertent contre la 5G, la grande majorité ne bouge pas. D’autant plus que les spécialistes du domaine se veulent rassurants comme en Allemagne Sarah Driessen, à la tête de la plus grande base de données d’études scientifiques sur les effets des ondes électromagnétiques. Idem en France, avec Anne Perrin, qui a écrit un livre sur les ondes électromagnétiques…
Dans ce contexte très émotionnel, c’est effectivement une victoire d’étape puisque plusieurs initiatives populaires sont dirigées contre la téléphonie mobile. Dans un contexte évident de désinformation, rien n’est effectivement joué. Au final, le grand perdant sera dans tous les cas le citoyen mobinaute…
Xavier Studer
PS. Evidemment, si les connaissance scientifiques devaient évoluer dans un sens ou dans l’autre, il faudrait réviser les normes en vigueur.