Une certaine concurrence continue, jusqu’ici, de s’exercer sur le marché suisse des télécoms, si particulier. Alors que Swisscom a publié la semaine passée des résultats pour le troisième trimestre un peu tristounets, Sunrise sabre le champagne, alors qu’il est en pleine désintégration dans UPC, qui se reprend….
Sunrise évoque une forte dynamique pour expliquer le bond de 8% de la clientèle «sur facture» au troisième trimestre par rapport à l’année précédente. En matière d’internet, il observe aussi une hausse de 7% sur douze mois, tandis que son offre TV progresse de 12%, selon un communiqué de presse de l’entreprise jusqu’ici cotée à la bourse suisse.
L’enthousiasme de Sunrise doit toutefois être un peu pondéré, car le recul sur le prépayé est de l’ordre de 14,9% tout de même, alors que le chiffre d’affaires recule très légèrement. Quoi qu’il en soit, la proie d’UPC estime que les prévisions 2020 sont confirmées, soutenues par un troisième trimestre solide.
UPC positive…
Chez UPC, on se la joue toujours un peu méthode Coué en invoquant un «début du renversement de la tendance». Le premier câblo-opérateur du pays revendique au total, tous secteurs confondus, 5000 abonnements supplémentaires au troisième trimestre. Il explique notamment cette progression par des ventes record dans le mobile.
Là aussi, ces indicateurs sont à prendre avec un certain recul et à comparer avec les graphiques publiés sur cette page. D’ailleurs, même si la filiale de Liberty Global articule des «performances stables» sur le segment des clients commerciaux en période de COVID-19, la baisse du chiffre d’affaires est de 3,9% par rapport à l’année précédente.
Swisscom recule
Enfin, Swisscom a aussi expérimenté une période particulière. En Suisse, globalement, tous les indicateurs sont dans le négatif, mis à part le nombre d’abonnements TV qui continue d’augmenter, selon son communiqué. Sur ce terrain, la réputation de l’ogre bleu, excellent en la matière, reste intacte!
De toute manière, les investisseurs peuvent se réjouir puisque les perspectives financières demeurent inchangées, comme probablement pour une grande partie de la branche. Invariablement, «l’entreprise prévoit gaillardement de proposer à l’assemblée générale 2021 le versement d’un dividende inchangé attractif de 22 francs par action pour l’exercice 2020».
Xavier Studer