
Premier fabricant mondial de périphériques informatiques, Logitech a annoncé mercredi vouloir informer davantage le grand public sur l’impact environnemental de ses produits. Il introduira donc progressivement de nouveaux emballages et publiera des informations spécifiques sur son site internet. Une démarche intéressante à suivre de près… Et de manière critique!
La société multinationale, notamment établie à l’EPFL de Lausanne, s’attaquera d’ici fin de l’année à ses produits gaming, puis étendra ses efforts à l’ensemble de ses gammes. Logitech sera ainsi la première entreprise technologique à faire apparaître le détail de l’impact carbone sur tous ses produits ou sur internet, comme expliqué sur son site internet.
Un exemple à suivre…
Dans un communiqué de presse, la société explique que «par ce biais, elle souhaite sensibiliser les consommateurs et les accompagner dans leur réflexion au moment de l’achat. La société ambitionne également d’inciter les autres acteurs du secteur à diminuer drastiquement l’impact carbone sur l’environnement.»
Cette opération s’inscrit dans le prolongement des autres engagements de la marque, concernant son fonctionnement, ses produits et leurs packagings pour un développement plus durable. En 2019, Logitech avait notamment annoncé son soutien à l’Accord de Paris sur le climat en s’engageant à réduire son empreinte carbone pour contribuer à l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5 degré.
Quelle valeur?
«Cette politique de transparence vise à sensibiliser nos consommateurs afin d’œuvrer ensemble pour un monde meilleur. Il est en effet important de prendre conscience de notre consommation et de son impact. Nous espérons, ainsi, créer un élan dans lequel d’autres entreprises pourraient s’engager pour plus de transparence», estime Bracken Darrell, Président et CEO.
Si cet effort est évidemment à saluer, il ne doit pas occulter le fait que nous sommes ici dans un registre également teinté de marketing. La diminution de l’empreinte carbone passe certes par l’utilisation d’énergie renouvelable ou le recyclage, comme le veut Logitech, et c’est très bien, mais ce ne sera probablement pas suffisant. Des changements plus profonds de notre manière de vivre et de consommer seront probablement nécessaires…
Et pourquoi ne pas exiger des produits réparables garantis 5, 10 ou 15 ans avec des mises à jour garanties pour la même période en ce qui concerne l’informatique?
Xavier Studer