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Le patron de Swisscom ne peut que constater les contradictions autour de la 5G…

Urs Schaeppi, patron de Swisscom.
Urs Schaeppi, patron de Swisscom.

Swisscom a publié une prise de position dans laquelle il explique que la 5G «de base» est désormais disponible dans près de 90% de la Suisse. Le patron du tout puisant opérateur s’exprime aussi sur les craintes qui y sont associées. Il ne peut que constater les contradictions actuelles.

«Les besoins de téléphonie mobile augmentent de plus en plus chaque jour. Et nous ne sommes pas près d’en voir la fin. C’est aussi pour cela que les débats sont contradictoires. 97% des ménages possèdent un smartphone. En parallèle, plus de 50 pour cent des Suisses ont des craintes concernant les éventuels effets sur la santé de la téléphonie mobile. On s’oppose aux antennes tout en utilisant l’infrastructure comme jamais auparavant. Le trafic de données poursuit sa progression éclair», souligne Urs Schaeppi, patron de Swisscom.

Construire pour l’avenir

Selon lui, le puissant opérateur doit se préparer à l’avenir, même si la 5G fait débat. «Nous construisons aujourd’hui pour demain. Nous constatons que le trafic de données sur notre réseau augmente chaque jour sans interruption depuis l’introduction des smartphones. Notre mission est de nous assurer que, l’année prochaine et la suivante aussi, le réseau et, partant, la société et l’économie continueront à tourner, et que des parties de la Suisse ne se retrouveront pas subitement coincées dans un embouteillage sur le réseau mobile.»

Dans le contexte actuel, il se dit inquiet de la tournure des discussions publiques dirigées contre la 5G, mais pas uniquement. «Les restrictions actuelles comme par exemple les moratoires concernent non seulement l’extension de la 5G mais aussi l’actuel réseau 4G. C’est comme si on disait: nous interdisons les autoroutes. Après tout, il reste les chemins vicinaux et ça suffit amplement. Il en résulterait des convois et des embouteillages de donnée.»

Premiers terminaux en 2020

Mais de quelle 5G parle-t-on? Grâce à son partenaire technologique Ericsson, Swisscom a déployé une mise à jour logicielle permettant d’utiliser parallèlement les antennes et infrastructures existantes pour des terminaux qui n’existent pas encore. Devant arriver probablement au premier trimestre 2020, ils utiliseront les mêmes fréquences que les smartphones 4G actuels et devraient être légèrement plus performants.

Pour mémoire, les smartphones 5G en vente aujourd’hui fonctionnent sur des gammes de fréquences spécifiques au-dessus des 3,5 Ghz, alors qu’aujourd’hui les gammes de fréquences utilisées sont comprises entre 700 Mhz à 2,6 Ghz. Dans un avenir indéterminé, comme déjà aujourd’hui aux Etats-Unis, les opérateurs utiliseront des ondes dites millimétriques supérieures à 25 Ghz qui permettront de très gros débits, mais sur de courtes distances.

Xavier Studer

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