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Le SECO va se pencher sur le cas Swisscom

Swisscom Bern Köniz Business Park.
Swisscom Bern Köniz Business Park.

La position très forte de Swisscom sur le marché suisse des télécoms (dans tous les domaines) a fini a fini attirer l’attention d’acteurs internationaux. Suite à une polémique née à mi-décembre, le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) va examiner la proposition de l’OCDE de privatiser Swisscom.

Dans un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économique, Swisscom est présentée comme ancienne entreprise monopolistique, bénéficiant d’une position anormale par rapport à la concurrence. L’OCDE réclamait même une privatisation totale du puissant opérateur.

Swisscom se défend

Urs Schäppi, directeur général du géant bleu, s’était défendu contre ces critiques. « Swisscom n’est pas une entreprise d’Etat, mais une société cotée en Bourse », avait-il répondu fin 2015 dans une interview accordée à la SonntagsZeitung. Il avait aussi fait valoir la stratégie propre de son entreprise.

Début 2016, dans un entretien publié dans la NZZ am Sonntag, également relayé par l’ATS, Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch, la directrice du SECO a indiqué qu’il était nécessaire de savoir si la stratégie de la Confédération, actionnaire majoritaire de l’opérateur satisfaisait aux exigences actuelles. La Confédération détient en effet quelque 51% de l’opérateur historique.

Examen stratégique

Le SECO va examiner la situation dans le cadre de la nouvelle stratégie de la période 2016-2020. Sur un marché dynamique, il faut se demander si l’opérateur peut agir avec suffisamment de rapidité dans son domaine traditionnel des télécoms et à quel prix, a-t-elle notmment expliqué.

La directrice du SECO a également fait référence à la nouvelle plateforme publicitaire qui réunit Swisscom, Ringier et la SSR. La question est de savoir si un éventuel conflit d’intérêts survient lorsque des entreprises publiques se diversifient en dehors de leur mission de service public.

Xavier Studer

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