La vague tellement stimulante de la télévision de rattrapage, qui permet de revoir chez Swisscom les 30 dernières heures de TV et de zapper la publicité, continue de déferler. Dans le cadre de son test et avant le lancement commercial de cet été, l’opérateur helvétique leader propose à ses cobayes de bénéficier de davantage de chaînes, soit environ 70.

Cette fonctionnalité prendra effet lundi après avoir désactivé et réactivé ce service, selon une lettre d’information diffusée jeudi. Cette seconde phase nécessite environ 30 heures pour être à nouveau opérationnelle. Dommage qu’il ne soit pas possible de rattraper ainsi les programmes en HD. Mais Swisscom n’est pas le seul à faire dans le Replay…

30 programmes pendant un mois
Selon un communiqué de presse diffusé jeudi, le célèbre TeleBoy a  désormais activé le même type de fonctionnalité dans son application sur l’iPad. Les possesseurs de l’ardoise pommée peuvent donc désormais consulter 30 programmes sur une période d’un mois!

Cette offre est réservée aux abonnés du service Teleboy Plus disponible dès 7,5 francs par mois. Rappelons que jusqu’ici la fonctionnalité Replay était limitée aux ordinateurs personnels sous Windows ou Mac, comme indiqué dans le texte de presse.

Une concession dépassée
Teleboy souligne que  cette fonction Replay va sans aucun doute bouleverser le principe même de regarder la télévision: plutôt que de se contenter de regarder en direct une émission ou un film, l’utilisateur dispose désormais du programme de 30 chaînes sur 30 jours. Le service devrait suivre sur l’iPhone et Android.

Cette innovation devrait idéalement exercer une certaine pression sur le monde de la télévision. On peut notamment imaginer que le marché de la publicité soit affecté pour raison de zapping généralisé!  Il est fort regrettable d’ailleurs qu’en Suisse ce marché échappe à la concurrence car protégé par une concession totalement anachronique.

Protéger les petits acteurs des mammouths
Compte tenu des progrès techniques actuels qui permettent de gigantesques baisses de prix de production des programmes télévisuels, le principe même de redevance devrait être débattu pour favoriser les concurrents à la SSR, notamment les chaînes régionales, qui pourraient davantage souffrir d’une baisse de revenus publicitaires.

Par ailleurs, toujours compte tenu de ces mêmes progrès techniques,  la meilleure solution aujourd’hui serait de conditionner l’accès aux flux radios, TV par les airs et sur internet pour ne faire payer que les consommateurs intéressés. Rappelons qu’une société suisse comme Kudelski offre toute la technologie nécessaire. Ca réglerai aussi tous les problèmes d’encaissement.

Xavier Studer